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Soignez votre charpente !

15 avril 2024
La charpente servant d'ossature à la construction ne doit rien laisser au hasard et être conçue et réalisée avec des spécialistes. Tout Faire Bois vous aide à choisir les pièces clés : la ferme, les pannes, le chevron et les liteaux qui soutiendront la couverture de votre maison, et réalise votre devis à l'aide de vos plans détaillés.

Pourquoi le bois ?

C'est, depuis des millénaires, le matériau de choix des charpentes, des maisons jusqu'aux cathédrales. Respirant et durable, le bois s'adapte à tous types de projets. Nous vous proposons différentes essences : sapin, pin, épicéa, Douglas, châtaignier et chêne.

Deux types de charpentes privilégiés


Dans la grande majorité des cas, on optera pour une charpente traditionnelle ou pour une charpente industrielle, aux caractéristiques spécifiques.

La charpente traditionnelle

Solide, durable, utilisée depuis des siècles, elle est composée d'éléments en bois massif de forte section, appelés fermes : elle est la charpente la plus répandue et utilisée pour la rénovation. Les fermes sont préparées en atelier et sont ensuite assemblées sur le chantier, à l'aide de pièces métalliques (tiges, boulons...), par emboitement ou tenons-mortaises. Cette technique, la plus coûteuse, présente le grand avantage de libérer l'espace des combles, qui pourront ensuite être aménagés à condition d'avoir réalisé un plancher.

La charpente industrielle

Egalement appelée charpente en fermettes, elle est prête à poser, légère, solide et plus rapide à installer. Elle met en œuvre des bois de faible section moins lourds que la charpente traditionnelle. Elle est adaptée aux combles perdus mais également aux combles habitables, à condition de mettre en œuvre des fermettes à faux-entrait ou à entrait retroussé.

Les principaux éléments de la charpente


Il existe différents éléments composants de la charpente dont les principaux sont:

LES FERMES : cet assemblage de pièces de bois est l'élément principal de la structure. Le plus souvent de forme triangulaire, elle est composée de différents éléments: l'entrait, pièce horizontale reposant sur le sommet des murs gouttereaux: l'arbalétrier, pièce inclinée recevant les pannes intermédiaires; le poinçon, pièce carrée liant entrait et arbalétrier; et la contre-fiche, pièce inclinée reliant l'arbalétrier au poinçon.

LES PANNES : ces poutres horizontales renforcent les fermes et supportent les chevrons. On distingue 3 types de pannes: la faitière, située au sommet de la toiture; les sablières, placées en partie basse de la charpente; et les pannes intermédiaires (ou courantes), qui prennent appui sur les arbalétriers. Comme pour les fermes, elles sont en chêne, peuplier, pin sylvestre et maritime, sapin Douglas ou épicéa.

LES CHEVRONS: fixées sur les pannes dans le sens de la pente, ces poutres reçoivent les voliges et liteaux qui supportent la couverture. Si on utilise le plus souvent du sapin ou bois du Nord, on retrouve des bois feuillus (chêne, châtaignier...] pour la rénovation de charpentes traditionnelles, dans le cas de maisons anciennes ou classées.

Les "prédateurs" à connaitre


LES INSECTES XYLOPHAGES: ce mot grec signifie "qui mangent le bois". Il désigne les larves et insectes qui se nourrissent de bois frais ou sec et sont friands de cellulose. Parmi eux, on recense les tristement célèbres termites qui vivent dans un nid au sol mais sont capables de traverser la maçonnerie pour s'attaquer aux poutres, planchers. charpentes... Les dégâts causés peuvent être considérables et une loi termites a été votée pour identifier les zones à risques et protéger les acquéreurs (voir carte). D'autres insectes sont également redoutables, à l'image des capricornes, vrillettes et autres lyctus. A l'inverse des termites, les insectes adultes sont inoffensifs mais les larves- qui peuvent vivre très longtemps - sont voraces et creusent des galeries dans le bois. Dans les zones à risques, il est nécessaire de faire réaliser un diagnostic immobilier pour vérifier la présence éventuelle d'insectes xylophages.

LES CHAMPIGNONS: essentiellement lignivores, c'est-à-dire se nourrissant de lignine (la partie dure du bois), ils se développent en cas d'humidité et de ventilation inefficace. Le plus connu est la mérule, qui forme des paquets de ouate à la surface du bois et s'attaque à toutes les essences, avec un goût prononcé pour les résineux. Elle se niche bien souvent dans les doublages ce qui rend sa détection complexe. Sur le même modèle que la loi termites. la loi Alur prévoit une obligation de déclaration en mairie en cas d'infestation.

Les différents traitements 


LE TRAITEMENT PRÉVENTIF: même si le bois est sain. il est important de prendre les devants et de le traiter régulièrement. C'est encore plus vrai dans les régions où le taux d'humidité est élevé ou dans les zones où sévissent des insectes xylophages. On s'intéressera particulièrement à la charpente, mais aussi aux vérandas en bois, aux lambris ou aux revêtements extérieurs. Les produits de traitement assurent en général une protection de l'ordre d'une dizaine d'années. Certains produits sont à la fois insecticides, fongicides et hydrofuges. Deux techniques sont possibles pour les appliquer : en badigeonnant avec un pinceau large ou par pulvérisation à l'aide d'un pistolet à peinture ou d'un pulvérisateur de jardin.

LE TRAITEMENT CURATIF : si vous repérez des signes alarmants (petits trous dans le bois, traces de sciure au sol, bois friable...), il faut rapidement employer les grands moyens. Retirez les parties atteintes jusqu'à remettre au jour le bois sain, en utilisant une hachette. Le type de traitement dépend ensuite de la section des pièces abîmées. Pour les poutres et les pannes, on injecte le produit après avoir percé des petits trous. Dans le cas d'infestation sérieuse, il est conseillé de faire appel à un professionnel (certifié CTB-A+) qui procédera à une injection sous pression.

Être bien accompagné


Réaliser une charpente ne s'improvise pas, car c'est un élément structurant qui a un rôle central sur la solidité du toit, et la résistance de l'ensemble de la construction. Nous vous conseillons de choisir des professionnels pour vous accompagner sur les différentes étapes, tant en amont que dans le choix des matériaux. De nombreux éléments sont à prendre en compte.

Effectuer des calculs de charpente
Que ce soit pour un projet de construction ou pour une rénovation, il est indispensable de faire réaliser différents calculs de charpente: la pente, les charges permanentes (poids de la couverture et du plafond), les charges temporaires la neige, le vent, le poids d'un hommel, les assemblages (qui relient les différents éléments de charpentel. Les contreventements, la résistance du bois, l'écartement des lattes. Les professionnels possèdent des logiciels dédiés pour effectuer ces calculs complexes.

Prévoir le plancher
En complément de la charpente traditionnelle, il faut prévoir un plancher. Idéalement, la structure doit mettre en œuvre des poutres en l: à la fois légères et respectueuses de l'environnement, elles permettent les grands franchissements et assurent un gain de temps d'installation, synonyme d'économies.

Penser aux fenêtres et à la cheminée
Encore un point à ne pas oublier! Au moment de la conception de votre charpente, il est essentiel de prévoir une trémie - ouverture aménagée dans la charpente - si vous avez décidé d'installer une cheminée. De la même façon, des fenêtres de toit, situées dans le plan de la toiture, nécessitent des dispositifs de renforcement de la charpente, qui sont à penser en amont.

Et les panneaux solaires?
Si un jour vous souhaitez faire installer des panneaux solaires, il est essentiel de configurer dès maintenant votre charpente et votre toit de façon idéale. Orientation sud, sud-est ou sud-ouest, inclinaison du toit de 30 à 35°, et la charpente devra aussi pouvoir supporter un poids conséquent.

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